La monarchie et le gouvernement

Le Midwich est un royaume particulièrement traditionnel qui garde un système hérité de la féodalité. Il est régi par une monarchie certes parlementaire, mais le pouvoir demeure à la noblesse. Bien que cette dernière perd petit à petit de son influence avec les temps modernes, elle continue d’exercer un pouvoir significatif sur le pays.

La première figure du pays est une reine de second genre Alpha, cette tradition se perpétuant depuis les premières heures du royaume. A sa mort, c'est un de ses enfants de sexe féminin et de second genre Alpha qui se retrouve sur le trône et s'il n'y en a pas la couronne reviendra à la femelle Alpha la plus proche au niveau de l'arbre généalogique. Il n'y a jamais eu de roi en Midwich, même en période de régence. On a préféré laisser la régence à l'héritière femme la plus proche, quel que soit son second genre. Il est parfois arrivé qu'une régente Bêta voire même Oméga soit au pouvoir quelques années en attendant que la prochaine reine soit en âge de raison.

La reine partage le pouvoir avec le Parlement, composé de la noblesse du royaume. Si cette reine exerce principalement une fonction symbolique (perpétuer une tradition) et diplomatique (représenter le Midwich à l'étranger), elle reste néanmoins la cheffe des armées. Les trois pouvoirs politiques du pays sont exercés par le Parlement, la reine se contentant d'officialiser les décisions de ce dernier, c'est-à-dire choisir lea Premier‧e ministre qui conviendrait à la majorité des parlementaires, et promulguer ou non les lois. Lea Premier‧e Ministre est toujours un‧e Alpha, et est lea véritable autorité du pays.

Les classes sociales

L'Upper Class

Il s'agit de ce qu'on pourrait appeler la noblesse avec à sa tête la royauté. A part la reine, on y distingue la famille royale qui sont les princes et princesses possédant la richesse liée à leur sang royal mais n'ont pas spécifiquement d'impact, sauf bien entendu pour la princesse héritière qui se verra prendre la place de sa mère.

Vient ensuite la noblesse, possédant des titres qui lui permet une reconnaissance en société et la fortune qui va avec. Ces nobles sont tous à la tête d'un domaine, c'est-à-dire une partie plus ou moins conséquente du royaume de Midwich selon leur titre. La plupart des nobles le sont de par leur filiation mais il est également possible d'être anobli grâce à une récompense militaire, par l'octroi ou l'achat d'une lettre de noblesse, par récompense civile ou encore par la volonté de la reine. Une autre manière d'intégrer la noblesse est le cas d'une personne issue de la middle class (plus rarement de la working class) contractant un mariage avec un membre de la noblesse. Les têtes des familles nobles et les représentants sont la plupart du temps des Alphas par convention, assisté‧es de leurs parents Bêta de confiance. Reliquat d'un autre temps, la place des Omégas dans les familles nobles est en général très limitée et cantonnée à la production d'héritier‧es, ce qui a vivement été critiqué dernièrement car de plus en plus le peuple voit la noblesse comme rétrograde et d'un autre temps. La noblesse n'est qu'une portion très minoritaire de la population du Midwich malgré sa fortune et son influence. Ses familles représentent en effet moins de 4% de la société thérianne disposant pourtant de 70% de l'ensemble des richesses du pays. On distingue la haute noblesse (nobility) et la petite noblesse (gentry).

La nobility est composée des ducs et duchesses possédant un duché, des marquis et marquises possédant un marquisat, des comtes et comtesses possédant un vicomté, des vicomtes et vicomtesses possédant un comté et des barons et baronnes possédant une baronnie. Les membres de la haute noblesse sont appelé‧s Lord et Lady et siègent au Parlement.

La gentry est composée des nobles possédant une terre mais pas de titre ou des titres honorifiques. On y trouve ainsi lea baronnet‧te (titre héréditaire en-dessous du baron, possédant un terre), lea Chevalier‧e (titre honorifique offert par la reine valable à vie mais pas héréditaire), l'écuyer‧e (titre de respect qui dénote un certain statut social) ou encore lea gentleman/woman (noble possédant des terres reçues en héritage mais qui ne possède pas de titre). Les membres de la petite noblesse sont appelé‧es Sir et Miss et ne possèdent aucune place au Parlement.

La Middle Class

Il s'agit de la classe moyenne, une classe sociale intermédiaire ayant un niveau de richesse supérieur aux classes populaires (classe ouvrière et personnes en situation d'exclusion sociale) mais inférieur à celui de la classe dirigeante (noblesse ou élite entrepreneuriale). Bien qu'il n'a pas de définition absolue de ce qu'est la middle class, on se base en général sur le niveau de vie d'une personne, sa catégorie socioprofessionnelle ou ses revenus. Elle est marquée par un sentiment d'appartenance de ses membres puisqu'elle constitue également un statut social. La middle class n'est ni aisée, ni modeste et on retrouve toutes sortes de corps de métier : petit patronat, commerçant‧es, professeur‧e des écoles, cadre de la fonction publique mais également petite bourgeoisie. Afin de tenir compte de sa diversité, elle est divisée en deux classes :

L'Upper middle class ou classe moyenne supérieure (regroupant médecins, banquier‧es, chef‧fes d'entreprise, propriétaires d'usine, fonctionnaires...) qui regroupe les individus de la classe moyenne dont le niveau de richesse est le plus élevé et disposant d'un patrimoine élevé. L'Upper middle class a un certain poids politique, détenant le "pouvoir de l'opinion". La plupart des positions-clés, dans les milieux qui orientent la vie publique, sont occupées par des membres de cette classe : dans les médias, les instituts de sondage, dans la publicité, dans les sciences ou à l'université.

La Lower middle class ou classe moyenne inférieure (regroupant avocat‧es, professeur‧es, artistes, architectes, commerçants, infirmier‧ères, petits officiers etc...) qui regroupe les individus bénéficiant d'un niveau de richesse individuelle inférieur à celui de la classe moyenne supérieure tout en étant supérieur à celui de la classe populaire. Certaines personnes de la classe moyenne inférieure sont à la limite de la précarité. En effet, bien souvent cette population dispose de revenus trop élevés pour bénéficier d'aides du gouvernement, mais n'arrive pas forcément à couvrir ses frais.

La Working Class

Il s'agit de la classe dite populaire, une classe sociale dont les individus n'appartiennent ni à la classe moyenne ni à la classe dirigeante du fait d'un niveau de richesse individuelle inférieur à celui de ces dernières, regroupant la classe ouvrière et les personnes en situation d'exclusion sociale. Cette classe sociale se résumait autrefois aux ouvriers, c'est-à-dire aux travailleurs manuels, spécialement de l'industrie, mais aussi de l'agriculture, des mines, du bâtiment et de l'artisanat qui travaillaient dans des conditions souvent très difficiles. Elle va du manœuvre au scientifique et se retrouve largement du simple employé au cadre supérieur et ce plus ou moins dans tous les secteurs de la production, des transports, des services en passant par le commerce mais également l'hospitalier.

S'il est facile de définir la classe populaire en fonction de sa position vis-à-vis de l'upper et la middle class, il est plus difficile de tracer une frontière entre les familles qui relèvent de la catégorie et celles qui en sont exclues ; c'est parmi les milieux populaires qu'on observe de grandes disparités de conditions de vie. On pourrait grossièrement la découper en deux catégories : l'Upper working class, rassemblant les vendeur‧euses, hôtelier‧ères, clercs, artisan‧es, ouvrier‧èress, fermier‧ères, soldat‧es, domestiques... et la Lower working class, peuplée par les marginaux, les personnes sans emploi, les parents célibataires avec de nombreux enfants à charge, enchaînant plusieurs emplois... Entre un petit fonctionnaire ou un ouvrier en proche de la retraite, qui ont pu s’acheter une maison, et un‧e jeune intérimaire qui peine à trouver de la stabilité, ou encore une famille qui va d’hôtels en hôtels faute de logement, il y a un monde. Et pourtant, toutes ces personnes ont plus de points communs qu’il n’y paraît. Faire partie de la classe populaire, cela signifie avoir des conditions de vie communes, plus difficiles que le reste de la population. Les personnes de milieu populaire connaissent la galère, avec des métiers pénibles et précaires, usants physiquement et psychologiquement, des ressources limitées, une dépendance aux minimas sociaux pour vivre (avoir les minimas sociaux va souvent avec un jugement négatif des autres)… Elles y résistent autant que possible par l’entraide et la débrouille.

Les personnes de catégorie populaire sont majoritaires dans la société thérianne, mais bien souvent invisibilisées ou diabolisées par les médias et les politiques qui leur donnent une image dévalorisante ou condescendante. Les difficultés des milieux populaires sont moins visibles, et donc moins prises en compte.  De fait, les milieux plus aisés ont tendance à éviter les classes populaires.