Little lies

True colors

Feat. Arataka Reigen de Mob Psycho 100.

"Je m’appelle Henry Newman Junior, j'ai vingt-sept ans. Je prends grand soin de moi, en mangeant léger et en faisant de l’exercice chaque jour. J’utilise toujours un after-shave sans alcool parce que l'alcool irrite et dessèche la peau, alors vous vieillissez plus vite. Je possède tous les attributs d'un thérian - la chair, le sang, la peau, les cheveux - mais ma dépersonnalisation est si profonde, est menée si loin, que ma capacité normale à ressentir de la compassion a été annihilée, lentement, consciencieusement effacée. Pourquoi suis-je ainsi ? Il n'y a aucune raison. Je fais les choses parce ce que j'en ai le pouvoir. Je les fais pour le plaisir et n'ai besoin d'aucune justification, d'aucune excuse."

Physique : Henry est un peu plus petit que la moyenne des Alphas, mesurant un mètre soixante-quinze pour un physique plutôt délicat mais finement sculpté et entretenu par la fixation que ce dernier à sur son apparence. En effet, narcissique et superficiel, le blond fait quotidiennement du sport et surveille drastiquement son alimentation. Il utilise tout un tas de crèmes et de produits de beauté, se rase de près et surveille jusqu'à son haleine ; ce n'est pas un complexe, c'est une obsession pathologique. Il doit toujours se montrer sous son meilleur angle, être parfaitement peigné, parfumé, habillé et se maquille un peu pour unifier son teint. Ses cheveux blonds sont fins et soyeux, attestant du soin apporté à son apparence. Il est toujours impeccablement coiffé sans un cheveu qui dépasse. L'Alpha a des traits délicats et encore un peu juvéniles pour son âge, avec un ovale parfait et de grands yeux frangés de cils fournis qui lui donnent des traits un peu féminins ou en tout cas plutôt ambivalents. Il est relativement peu expressif si ce n'est pour offrir un sourire de façade, fondation même de ses seules interactions avec les autres.

Pour le reste, Henry est un type qui ne montre pas grand chose sous ses dehors affables. Il vous dira qu'il est content d'être là et de vous revoir, mais en définitive son visage n'exprimera rien de construit si ce n'est une imitation de celui des autres. Maintenir un contact visuel ininterrompu avec saon interlocuteur‧ice est particulièrement aisé pour Henry, ce qui lui donne un regard particulièrement intense mais n'est rien de plus qu'une incapacité pathologique à détourner poliment les yeux. Il s'amuse souvent de remarquer que les gens perçoivent cela comme quelque chose d'agressif comme de charmeur. Son visage est assez peu mobile en général, la faute à quelques opérations de chirurgie esthétique comme une rhinoplastie et des injections de botox, craignant que l'âge ne fane sa beauté physique. C'est une des plus grandes craintes d'Henry : vieillir.

Henry est doté d'un physique avantageux et plutôt gracile qui contribue à son apparence androgyne. Il est dans la moyenne de poids tout ce qu'il y a de plus ordinaire, sans excès ni carence. Sa corpulence a souvent été moquée durant ses jeunes années mais un certain nombre de ses camarades de classe ont compris que les apparences sont trompeuses avec Henry. Sa démarche est sûre et son port altier, et il se dégage de lui une assurance tranquille qui fait partie de la panoplie du golden boy friqué, de l'entrepreneur pur produit du capitalisme. Ses costumes sont toujours faits sur mesure et par des créateurs, et il enorgueillie de ne jamais faire de fashion faux-pas. Ses tenues ne sont jamais ni tâchées ni froissées, toujours impeccable. Il cire à outrance ses chaussures si bien qu'on peut s'y voir dedans et exhibe à qui le veut sa montre de luxe, prétextant que c'est un héritage passé depuis son arrière-grand-père. Tout l'argent qu'il a, Henry s'en pare comme le paon déroule ses ocelles pour séduire. Mais il s'agit aussi d'une armure dont il se recouvre pour faire immédiatement fuir les gens qu'il estime totalement opposés à sa manière d'approcher autrui (pas opposés à ses principes, car il n'en a fondamentalement aucun). Aucun tatouage ni piercing, que le blond voit comme les marques d'appartenance à une classe sociale basse et marginale.

Caractère :

Qualités : Avenant - sociable - calme - prudent - instruit - perspicace - charmeur - ouvert.
Défauts : Froid - manipulateur - superficiel - pervers - extrêmement matérialiste - dissimulé - narcissique.

Image-même d'un monde vain, vanité des vanités. Menteur et manipulateur, imputant ses échecs aux autres, Henry Newlan Jr. est l'archétype du yuppie cupide : riche, superficiel, obsédé par le sexe et le contrôle. Tous ses amis lui ressemblaient et son épouse était aussi vaine que lui ; ils ne pouvaient se supporter mais restaient ensembles pour la vie sociale. Incarnation de l'homme d'affaires mielleux, séduisant et prospère, c'est l'ennui qui l'a construit. La sensation délétère d'une vie sans saveur, sans passion. L'impression d'un immobilisme débilitant ; patiner sur un océan de merde, nageant dans la médiocrité. La sienne et celle des autres, qui le tire vers le bas. La langueur d'une vie réglée d'avance, domptée, comme une bête muselée, enfermée, harnachée pour être montée à l'envi. Puis le frisson qui court contre l'échine, électrique l’étincelle précédent l'incendie, dont il ne put plus jamais se passer. Contrôler les autres pour ressentir un feu dans les tripes. Henry ne se cache pas ; il plaidera coupable de chaque accusation. Tout ce qu'il fait, il le fait car il en a le pouvoir et le voit aucune raison de se justifier. Il a toujours une idée derrière la tête ou des intentions dissimulées et ne fait rien sans que cela ne serve ses intérêts. C'est un maître de la dissimulation dont principal moyen pour ne pas être découvert est de se créer une personnalité de façade : un type avenant, souriant, serviable et prêt à s'investir. Il ressemble à tout ces banquiers, ces agents immobiliers, ces vendeurs sans âme et sans scrupules qui pensent à leurs accomplissements avant tout et pour qui vous n'êtes qu'une statistique. Il construit son "identité" autour de son identité publique, son travail, les restaurants où il va, les vêtements qu'il porte et la musique qu'il écoute. C'est un paradoxe qui l'illustre : Henry est charismatique, mais il n'a aucune personnalité.

La malveillance de Henry n'est pourtant pas un but en soi mais juste un moyen d’obtenir ce qu'il désire. Faire le mal est éternellement facile mais ce dernier n'est rien de plus qu'un adjuvant du plaisir, un moyen et pas une fin. Il n'est pas mauvais par nature mais par dessein, avec dans le sang ce poison déliquescent qu'est l'absence de remords et de honte, le manque d'empathie, le mépris des normes, une vie tout entière tournée vers l'assouvissement de ses envies. Il fait les choses uniquement par intérêt et peut également être amené à faire ce que les gens appelle le bien, et dont il se fait une idée. Le Bien et le Mal n’existent pas dans son monde qui n'est fait que nuances de gris colorés où l’efficacité seule compte : amoral, pas immoral. Il a une absence de remords et une tendance à tromper par profit ou plaisir, ainsi qu'un dédain froid envers les sentiments des autres. Mais malgré sa finesse et son instruction, le jeune homme manque de ce qu'il faut pour être complet : la compréhension profonde des sentiments d’autrui. En exemple, il classe les gens en fonction de ce qu'ils portent et de leur look car ils sont plus facilement "compréhensibles" au travers des étiquettes et des stéréotypes. Henry enfreint les normes et les lois car il considère que les règles de la société et de la collectivité ne s'appliquent pas à lui. Il apparaît cependant comme un type charmant, affable et toujours prêt à engager la discussion quel que soit son interlocuteur. Il écoute respectueusement les autres et est en bon terme avec sa hiérarchie. L'image-même du gendre idéal. Mais le margay est un animal trompeur, qui imite le cris des petits de ses proies pour les chasser et qui, malgré sa petite taille, est un des meilleurs chasseurs du règne animal.

Des faiblesses, il en a. Sa propension à toujours rechercher ses intérêts peut le rendre prévisible et il lui arrive de craquer lorsqu'il ne parvient pas à obtenir ce qu'il désire. S'il est en général calme et concentré, il gère moins bien la frustration que l'hostilité et commet des erreurs de jugements quand il se sent déçu, aliéné ou encore mis à l'écart. La frustration l'angoisse, le tend et le rend vulnérable. Si l'intimidation ne fonctionne pas, tenter de le frustrer, c'est le moyen le plus simple de le mettre à quia. Son goût pour l'évasion par les plaisirs de la chair naît d'un besoin de reconnaissance dont il n'a pas disposé dans ses jeunes années, et il prend très à cœur le fait de plaire à autrui. Il pas aussi sûr de lui qu'il ne voudrait le faire paraître mais Henry a du mal a accepter sa vulnérabilité, essayant constamment de passer outre tout en la reconnaissant à moitié : il sait qu'il supporte mal à frustration et tente de le camoufler sous un air serein. C'est justement cela qui l’entraîne dans une spirale de contrôle d'autrui, craignant de devenir à son tour victime des autres. Pour cette raison, il ne croit ni en la sincérité, ni en l'altruisme. Il ne saurait pas quoi faire face à une personne exprimant un réel attachement (amical, amoureux...) désintéressé pour lui, comme il n'a jamais expérimenté ce genre de choses. Sa femme n'est qu'un trophée, ses enfants une conséquence, sa famille une couverture.

Wasted years

tw : classisme, sexe, gaslighting, meurtre.

Les parents de Henry l'ont longtemps attendu comme le messie, incapables d'avoir des enfants sans assistance médicale. Il fallut pas moins de dix essais infructueux pour donner un héritier à l'exigeant Henry Newman Senior. Pour autant ses parents ne lui donnèrent que peu d'attention et une totale absence de discipline cohérente. Sa mère s'est montré distante les premières années de sa vie, intimidée par la gestion d'un enfant et son père était régulièrement absent pour affaires, quand il n'était pas juste ivre mort dans son bureau à contempler ses photos et trophées de chasse et de safari en baragouinant quelque chose sur "le bon vieux temps". Ainsi Henry prit-il l'habitude de s'occuper tout seul, sans repères parentaux ou moraux. Il se montrait sage et attentif malgré tout, désireux de plaire à sa famille. Ses rêves d'enfant furent très tôt étouffés dans l’œuf par les projets de son père de le voir évoluer dans son entreprise d'investissement en tant que conseiller financier. Il a de même très vite rencontré Evelyn, sa future épouse choisie par les soins de ses parents pour ses qualités : issue d'une bonne famille, avec une "très belle génétique" (sous-entendu riche, d'origine midianne, blanche et blonde). Pour autant, il ne put jamais attirer l'attention de son père en étant un bon garçon, ni se résoudre à contredire son autorité de peur de perdre une attention potentielle.

Henry a très tôt été fasciné par les armes à feu, appréciant de fureter dans le bureau de son père quand ce dernier n'était pas là pour admirer et toucher ses fusils de chasse et ses animaux empaillés, se rêvant participer à un de ses safaris. Les créatures qui ornaient les murs et les coins de la pièce avaient cet exotisme qui échauffait son imagination de petit garçon qui développa petit à petit une adoration malsaine pour le règne animal qu'il superposa à l'espèce humaine en quelques raccourcis simplistes : le règne des forts sur les faibles ; manger ou être mangé. Les lois de la nature, déformées par le prisme anthropocentriste d'un gamin en mal de reconnaissance et faisant face à la masculinité toxique en raison de son apparence androgyne. Ses escapades en pensées étaient aussi stimulantes et brutales que sa vie était ennuyeuse et morne, et il s'échappait de la réalité de cette manière.

Son adolescence fut couronnée par la découverte de son goût pour les autres alphas en compagnie de son meilleur ami Vaughn Van Cleaf, un soir où ils avaient fait la fête et avaient roulé toute la nuit au volant de la nouvelle voiture de sport de Henry. Fortement alcoolisés, les deux jeunes hommes se masturbèrent mutuellement et s’offrirent une fellation. Henry n'avait auparavant eut des relations qu'avec des femmes, qu'il commença à collectionner pour le prestige social, toujours animé par une masculinité toxique mais pas que. Il y a aussi, enfouie au fond de lui une recherche maternelle qu'il tentait et tente toujours de compenser avec ses conquêtes. Même s'il affirmait ne pas ressentir l'amour, c'était inconsciemment qu'il recherchait quelqu'un pour combler la distance mise au début de sa vie entre sa mère et lui, bien que ce n'était que poudre aux yeux et qu'il comprendra plus tard qu'il n'était finalement pas à la recherche d'une présence maternelle ou paternelle. Il se découvrit également un large goût pour le sexe, qui était pour lui un nouveau moyen de dissoudre la réalité dans un plaisir, éphémère certes, mais prenant. C'était combler un vide avec une passion, même fausse. Comme les grands animaux : chasser et baiser. Le jeune homme commença à considérer que les autres étaient des proies pour lui, et qu'il devait les sectionner avec soin et apprendre à leur plaire en découvrant leurs goûts, leurs peurs, leurs ambitions et espérances. Ses rares relations autres que des coups d'un soir se soldaient systématiquement par un besoin de culpabiliser l'autre, de le décerveler ou et de le couper de ses proches. Henry affirme encore aujourd'hui qu'il est totalement imperméable au sentiment d'amour même si cela n'est pas tout à fait vrai : il est capable de ressentir un un vif intérêt pour quelqu’un mais semble incapable de la reconnaître et de l'identifier.

Après d'excellentes études dans une prestigieuse business school, Henry entra dans la vie active en tant que conseiller financier chez Newman & Newman comme l'avait souhaité son père. Il épousa Evelyn comme promis et le début de leur vie commune fut rythmé par l’adultère des deux côtés et une ambiance électrique entre eux, faisant deux enfants par obligation et convention et ne demeurant ensemble que pour la vie sociale. En effet si Henry trompait ouvertement sa femme avec sa secrétaire mais également avec des escorts, cette dernière ne fut pas en reste avec des professeurs de tennis ou de yoga. A vrai dire cette situation a toujours plu à Henry qui se complaisait dans sa relation conflictuelle avec son épouse, appréciant de pouvoir lui nuire dès qu'il se sentait "outragé" par son comportement et cherchant ainsi à se donner le beau rôle. Sa vie était chiante à mourir et il se distrayait en sortant avec ses amis, en collectionnant les armes à feu, en consommant de la pornographie violente et de la drogue à l'occasion. Ses pulsions sexuelles se confondaient de plus en plus avec une forme de sourde colère sans objet, de froid dégoût pour les autres qui étaient toujours plus médiocres que lui.

Un soir qu'ils étaient en roadtrip pour les vacances, Henry et son acolyte Vaughn percutèrent malencontreusement un auto-stoppeur qui décéda sur le coup. Le blond mit rapidement le corps dans le coffre de leur voiture pour s'en débarrasser plus tard, sans paniquer ni même exprimer de crainte. Leurs familles étaient suffisamment influentes pour étouffer l'affaire et lui-même ne craignait pas un scandale. Il rassura Vaughn qui, sous le coup du choc, ne s'inquiéta pas du flegme malsain de son ami tandis qu'il jeta le corps d'une falaise après lui avoir brûlé le bout des doigts pour empêcher l'identification ; l'eau ferait le reste. Henry se servit de cet événement pour rappeler à Vaughn qu'il lui était redevable d'avoir "arrangé les choses". Il lui rappela aussi que c'était lui qui conduisait, ce qui en faisait techniquement un assassin alors que lui n'était qu'un complice, tout en lui assurant sa loyauté. Qui sait quand cela pourrait lui être utile.

La vie de Henry coula paisiblement entre sa vie au travail, sa vie de famille et ses aventures nocturnes avec des Alphas. Il se rapprocha de son beau-père dans l'espoir de reprendre un jour sa place en tant que directeur de banque mais comprit bien vite que cette ambition n'était pas à sa hauteur, caressant finalement l'idée de se présenter aux élections municipales. Devenir le maire de Haddonfield lui semblait un projet bien plus taillé à sa mesure en considérant ses aspirations, ses capacités ainsi que ses soutiens. Il connaissait en effet pas mal de monde et savait par qui se faire appuyer. Mais chaque chose en son temps, le Margay préférant consolider ses acquis et alliances. Il a récemment mit le doigt dans le blanchiment d'argent et quelques activités aussi louches que lucratives, en faisant bien attention avec qui il traitait pour éviter de frayer avec des individus trop dangereux car incontrôlables. Il a lu les journaux, il a tendu les rumeurs : il existerait une secte parmi l'élite midianne et si le blond a longtemps pensé qu'il s'agissait d'une simple rumeur née de la jalousie des moins bien nés, il a récemment eut quelques preuves qui le font douter de ce qu'il pensait être une simple panique morale. Mais loin de prendre peur, l'Alpha a commencé à se demander s'il n'y avait pas du profit à se faire, en traitant avec les bonnes personnes...

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